MUSC, AMBRE, ODEURS ANIMALES

Quatre matières ont principalement été utilisées au fil des siècles: le musc, l’ambre, le castoréum et la civette. On peut ajouter l’hyraceum, la cire d’abeille ou encore l’ambrettolide. Dans Des odeurs des parfums et des cosmétiques. Septimus Piesse mentionne même un rat musqué du nom d’ondatra dont les glandes sécrétaient un liquide à odeur de musc.

On utilise donc presque exclusivement des muscs de synthèse aujourd’hui. A l’opposé du musc dit “animal”, tous nos parfums contiennent presque tous des “muscs blancs”. Ceux-ci ont un effet propre, presque lessiviel, voire un peu poudré ou fruité, à l’image de la galaxolide. D’autres, toujours dans un esprit de douceur, exhaleront une odeur plus proche d’une peau de bébé, comme la muscenone par exemple. Mais aussi le castoréum, le bois de oud, la civette (dont on utilise l'équivalent de synthèse aujourd'hui), certaines notes cuirées, des bases type costus ou animalis etc...

Le terme « animal » concerne à l'origine les matières naturelles, bien qu'il soit aujourd'hui possible d'en reproduire les effets à l'aide de la synthèse (on n'utilise presque plus d'ingrédients naturels d'origine animale de nos jours, à quelques rares exceptions près). Les notes animales proviennent de la nature à l'origine mais les progrès de la chimie ont permis d'en reproduire l'effet par la synthèse. L'emploi des notes animales naturelles a considérablement baissé à partir des années 70, pour des raisons éthiques de protection animale. Cette facette désigne des notes à l'odeur fauve, fourrure, "sale", charnelle. Celles-ci peuvent apporter beaucoup de complexité, de texture et de sensualité à une composition. Parmi celles-ci, on trouve notamment les muscs. On distingue traditionnellement deux types de musc en parfumerie. Le plus ancien, le musc tonkin, provient d’une glande du chevrotin porte-musc mâle. Son odeur fauve et animale apportait une tenue, une rondeur charnelle et une texture incomparable aux parfums, qui n’est pas étrangère à l’aura d’antan des grands classiques de la parfumerie. Aujourd’hui interdit, on en reproduit l’odeur à l’aide de muscs synthétiques (notamment grâce aux nitro-muscs, progressivement bannis à leur tour, ou encore à l’aide d’une base “animalis”).

MUSK, AMBER, ANIMAL SMELLS

Four materials have mainly been used over the centuries: musk, amber, castoreum and civet. You can add hyraceum, beeswax or ambrettolide. In Of the Smells of Perfumes and Cosmetics (1877), Septimus Piesse even mentions a muskrat named ondatra whose glands secreted a musk-smelling liquid.

We therefore almost exclusively use synthetic musks today. Unlike so-called “animal” musk, almost all of our perfumes contain “white musk”. These have a clean effect, almost detergent, even a little powdery or fruity, like galaxolide. Others, always in a spirit of gentleness, will exhale a smell closer to baby's skin, such as muscenone for example. But also castoreum, oud wood, civet (the synthetic equivalent of which is used today), certain leathery notes, costus or animalis type bases, etc.

The term "animal" originally referred to natural materials, although today it is possible to reproduce the effects using synthesis (almost no longer use natural ingredients of origin animal nowadays, with a few rare exceptions). Animal notes originally come from nature, but advances in chemistry have made it possible to reproduce their effect through synthesis. The use of natural animal notes dropped considerably from the 1970s, for ethical reasons of animal protection. This facet designates notes with a tawny, furry, "dirty", carnal smell. These can bring a lot of complexity, texture and sensuality to a composition. Among these, we find in particular musks. Two types of musk are traditionally distinguished in perfumery. The oldest, tonkin musk, comes from a gland in the male musk deer. Its tawny and animal scent brought a hold, a carnal roundness and an incomparable texture to perfumes, which is no stranger to the aura of yesteryear of the great classics of perfumery. Now banned, its smell is reproduced using synthetic musks (notably thanks to nitro-musks, gradually banned in turn, or even using an “animalis” base).